Cacher sa plaque d’immatriculation : est-ce une bonne idée ?

Les plaques d’immatriculation des véhicules sont indispensables pour identifier les propriétaires et garantir la traçabilité des voitures sur les routes. Pourtant, de plus en plus d’automobilistes choisissent de cacher leur plaque, que ce soit sur des photos postées en ligne ou dans certaines situations du quotidien. Cette pratique soulève des interrogations : est-ce une bonne idée ? Quels sont les risques et les conséquences juridiques et pratiques ?

Pourquoi certains cachent-ils leur plaque ?

Cacher sa plaque d’immatriculation peut sembler anodin, mais les motivations varient selon les situations :

  1. Protection de la vie privée : Sur les réseaux sociaux, beaucoup masquent leur plaque pour éviter que des inconnus puissent identifier leur véhicule ou leurs informations personnelles.
  2. Prévention des fraudes : Certaines personnes craignent que leur plaque soit utilisée pour des activités illégales, comme des usurpations ou des « doublettes » (copie de la plaque pour un autre véhicule).
  3. Esthétisme : Pour certains passionnés de voitures, cacher la plaque sur des photos permet de mettre en avant l’esthétique de leur véhicule sans distraction visuelle.
Les risques de cacher sa plaque dans certaines situations

Si cacher sa plaque d’immatriculation sur des photos peut être compréhensible, le faire dans d’autres contextes peut entraîner des conséquences importantes.

  1. Illégalité sur la voie publique

En France, rouler avec une plaque masquée, illisible ou absente est interdit par la loi. Toute modification volontaire qui empêche l’identification de la plaque est sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 €, pouvant aller jusqu’à 3750 € et jusqu’à 5 ans de prison. Dans certains cas, une immobilisation du véhicule peut être décidée.

  1. Risque d’accusation d’infraction

Les autorités utilisent les plaques d’immatriculation pour identifier les véhicules impliqués dans des infractions ou des délits. Si votre plaque est masquée ou modifiée, cela peut entraîner des suspicions, même si vous n’avez rien à vous reprocher.

  1. Complications en cas d’accident

Dans le cas d’un accident de la route, une plaque non visible peut compliquer l’identification et le traitement des démarches par les assurances. Cela pourrait retarder le processus d’indemnisation.

Usurpation de plaque : une crainte légitime ?

L’une des principales raisons pour lesquelles certains masquent leur plaque est la peur des « doublettes ». Cette pratique consiste à cloner une plaque d’immatriculation pour l’utiliser sur un autre véhicule, souvent pour commettre des infractions (excès de vitesse, stationnement illégal, etc.).

Comment se protéger contre ce risque ?
  • Limiter les publications en ligne de photos montrant votre plaque.
  • Privilégier des plateformes où votre contenu reste privé ou réservé à des cercles restreints.
  • Surveiller régulièrement votre historique d’infractions. Si vous recevez des contraventions pour des infractions que vous n’avez pas commises, il est possible que votre plaque ait été usurpée.
Cacher sa plaque : dans quelles limites ?

Si cacher sa plaque sur des photos ou vidéos personnelles reste une pratique courante et légitime, il est essentiel de respecter les obligations légales dans les espaces publics. Une plaque visible est non seulement une exigence réglementaire, mais elle garantit aussi la sécurité et la responsabilité sur les routes.

Bonne pratiques :
  • Sur les réseaux sociaux, masquez votre plaque avant de publier une photo. De nombreuses applications permettent de le faire facilement.
  • Ne modifiez jamais la visibilité de votre plaque lors de déplacements sur la voie publique.
Une question d'équilibre

Cacher sa plaque d’immatriculation peut être une bonne idée dans certains contextes, comme pour préserver sa vie privée en ligne ou prévenir les risques d’usurpation. Cependant, sur la route, la plaque doit toujours être visible et conforme à la loi. Le respect de cette règle est essentiel pour garantir une circulation fluide, sûre et responsable. En cas de doute sur la sécurité de votre plaque ou sur les démarches à suivre en cas d’usurpation, n’hésitez pas à contacter les autorités compétentes pour vous protéger tout en restant dans la légalité.

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